Je ne suis malheureusement pas aussi assidu sur ce blogue que je ne le voudrais. Sans entrer dans les détails, disons que j'ai accepté un nouveau défi au travail. Certains le savent, je suis co-propriétaire d'une entreprise de communications, Publications Beauce-Nord. Notre activité principale est la publication du Journal de Beauce-Nord. Depuis, nous avons ajouté un portail de nouvelles en ligne (editionbeauce.com) et nous faisons aussi des sites Internet. Ce dernier département ne fonctionnait pas comme nous le voulions, alors j'ai décidé de le prendre en main. Je me suis rendu compte que le département manquait de structure, alors j'ai donné un gros coup là-dedans. J'en ai encore pour quelques semaines pour bâtir tous les outils de travail dont j'ai besoin, mais les premiers résultats sont encourageants.
Côté écriture, je planche sur « Dans ses pas », une novella pour la première anthologie de La Maison des Viscères. Le projet avance bien, mais j'ai peur de manquer de temps. Cette nouvelle est un peu hétéroclite en ce sens qu'elle mélange la plupart de mes champs d'intérêt littéraire : le conte, le policier, l'horreur avec un soupçon de gore (c'est La Maison des Viscères après tout). Le défi est de réussir à former un tout avec ça pour que ce soit intéressant et non un assemblage disparate. Dans ma tête, ça marche très bien. Reste à voir si je serai capable de réaliser le passage sur papier… Je dois aussi terminer les corrections pour « Comme le vent qui s'écoule entre nos doigts » qui paraîtra dans le prochain numéro de Brins d'éternité.
Ensuite, je vais terminer mon roman policier avec Tom Brousseau, le détective qu'on peut découvrir dans le dernier Alibis. Le plus drôle, c'est que ce roman se passe avant et a été écrit avant la nouvelle qui est déjà publiée. Faut dire que je n'avais aucune idée d'où publier un roman policier au moment où je l'ai écrit. Je ne le sais pas nécessairement plus, mais je dois terminer ce roman.
Côté lecture, j'ai lu plusieurs bons livres et j'aurais aimé en parler en détail, mais comme la pile augmente sans cesse, je préfère les passer rapidement en revue aujourd'hui, pour pouvoir parler des prochaines lectures au fur et à mesure.
J'ai beaucoup aimé L'Enfant sans visage d'Ariane Gélinas publié dans la collection Kompact chez XYZ (c'est d'ailleurs le livre le plus intéressant des trois que j'ai lus dans cette collection). Une novella de science-fiction (bien qu'à certains niveaux ce soit davantage une histoire fantastique dans un cadre de science-fiction). On retrouve la très belle écrire de Gélinas et le ton un peu gothique de ses écrits. Elle excelle dans la création d'ambiance et d'images fortes. Un livre conseillé.
Séparation des corps de Richard D. Nolane (Rivière blanche). Voilà un beau recueil qui permet de suivre l'évolution d'un auteur sur une période de trente ans. Les premières nouvelles sont très associées aux modèles littéraires du jeune auteur (Lovecraft entre autres), mais on suit une progression autant dans les idées que dans le style. Au final, ce livre contient un roman d'aventures fort divertissant et plusieurs excellentes nouvelles. Je le conseille aussi.
Le grand sommeil de Raymond Chandler a été un de mes gros coups de cœur cette année (après Sur des mers plus ignorées…). On y trouve tout ce qui me plaît dans une histoire noire : des personnages à la moralité douteuse, un détective dur à cuire et une ambiance exceptionnelle. Seul petit défaut, l'intrigue est un peu relâchée par moment et la fin de m'a pas totalement convaincu. Sans parler de la mort d'un personnage dont nous ne saurons jamais s'il s'agit d'un meurtre ou d'un suicide. Mais, dans ce type d'histoire d'ambiance, c'est le genre de défaut qui porte moins à conséquence que dans d'autres œuvres.
La Maison au fond de l'impasse de Frédérick Durand (Vents d'Ouest) est un roman particulier. Au premier degré, c'est l'histoire d'un homme qui fait un pacte avec le diable et dont on suit la descente aux enfers. Le tout porté par la plume de Frédérick Durand qui excelle à créer des ambiances malsaines. Toutefois, il manque le petit côté éclaté propre à l'auteur pour que cette lecture au premier degré m'ait véritablement conquis. J'ai trouvé que c'était un peu trop classique. Par contre, on peut voir l'histoire au deuxième degré et suivre la maladie mentale d'un individu schizophrène. La lecture est alors plus riche. Malgré tout, ce n'est pas mon livre préféré de l'auteur qui m'a véritablement envoûté avec des œuvres comme L'Île des cigognes fanées, Au rendez-vous des courtisans glacés et À l'intention des ombres.
Kyra de Léo Lamarche (Coups de tête). Voilà un Coups de tête de la première génération : un court récit (très court ici) porté sur l'action. Cette histoire de science-fiction s'attache au pas d'une jeune fille en fuite pour sa liberté. Pourtant, il m'a semblé qu'il y avait quelques longueurs et que l'histoire mettait trop de temps à véritablement décoller pour son format. De plus, le cadre aurait gagné à être mieux défini. À l'état actuel, on termine le livre sans trop savoir ce qu'on a lu. Pas désagréable, mais un peu frustrant.
En ce moment, je lis Sur des mers plus ignorées… de Tim Powers. On dit que ce livre a inspiré la série « Pirates des Caraïbes » dans son ensemble et, plus directement le dernier volet que je n'ai pas vu. À la lecture du livre, les ressemblances sont évidentes, surtout pour ce qui est de l'ambiance. Tim Powers est un de mes auteurs préférés. Mais c'est drôle, on dirait que j'ai tendance à l'oublier. Je peux prendre deux ou trois ans entre chacun de ses livres alors que pour Neil Gaiman ou Guy Gavriel Kay, je suis à jour dans mes lectures et je lis les nouveautés dès leur parution. Dans « Sur des mers plus ignorées... », on retrouve son humour et sa façon un peu décalée de voir les choses dans une histoire qui mélange pirates, magie, vaudou et zombis. Une lecture à conseiller.
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