On ne naît pas écrivain, on le devient. Et, dans notre parcours, il y a toujours des gens qui ont une influence marquante, mais que nous n'avons jamais le temps (ou l'occasion) de remercier. Lors de mon passage au Québec, j'ai eu l'occasion de remercier en personne, l'une de ses figures qui ont joué un rôle dans mon cheminement.
Je suis né à Beauport, mais j'ai grandi à Sainte-Foy. Au secondaire, lors d'un travail en Éducation choix de carrière (de mémoire, j'étais en deuxième secondaire), je devais rencontrer quelqu'un qui pratiquait le métier que je voulais faire plus tard. Comme je voulais devenir écrivain, je devais rencontrer un auteur publié. J'avais la chance d'en avoir un (et même deux) comme voisin. En effet, j'ai grandi dans la maison voisine à celle de l'ethnologue Jean-Claude Dupont. Fait amusant, sa femme, Jeanne Pommerleau, et son fils, Luc Dupont, ont aussi publié des livres.
Je me souviens encore de la générosité de Jean-Claude Dupont quand je suis allé l'interroger sur le métier d'écrivain. À la fin de la rencontre, il m'avait donné quelques-uns de ses livres. Et, encore maintenant, chaque fois que je le rencontre, je pars avec un ou deux de ses bouquins.
Je suis content d'avoir eu l'occasion de le remercier en personne, une vingtaine d'années plus tard.
Comme deuxième figure marquante, je dirais que Camille Rivard a joué un rôle de premier plan. C'était mon professeur de français en deuxième secondaire. Une époque où je manquais de confiance en moi et où j'avais des résultats scolaires décevants. Puis, un jour, il m'a pris en exemple devant toute la classe pour mes compositions et m'a demandé de lire mon texte devant toute ma classe. J'étais nerveux, gêné, mais surtout très fier de moi. Ça a été un grand déblocage. J'ai réalisé que j'étais bon. Mes résultats scolaires ont suivi et l'année suivante, j'étais dans des groupes enrichis dans toutes mes matières et je n'ai plus connu de réelles difficultés lors de mon parcours scolaire. Je regrette de ne jamais avoir eu l'occasion de le revoir. J'ignore s'il vit encore, mais si ce message se rend jusqu'à lui, je tiens à le remercier.
La troisième personne dont je veux souligner la contribution est Gilles Pellerin. Auteur, éditeur, passionné de littérature (et passionné en général je dirais), je l'ai connu à titre de professeur lors de mes études collégiales. J'ai même écrit un texte qui est une sorte d'hommage à son fantastique : L'art secret de la filature.
Ce qui est drôle, c'est que je l’ai découvert comme écrivain quelques mois après avoir suivi des cours avec lui. Il s’était bien gardé de me dire qu’il écrivait dans mon genre de prédilection. Mais bon, je ne pense pas lui avoir déjà dit que je lui avais rendu hommage dans un texte. Alors à cachottier, cachottier et demi.
Pourquoi je parle de ses trois personnes en particulier? Parce qu'ils ont joué un rôle important avant même que je n'aie commencé à écrire. Ensuite, il y a eu plusieurs rencontres importantes : Jean Pettigrew et l'équipe d'Alire, Daniel Sernine, Joël Champetier, Yves Meynard et, surtout, Robert Soulières. Et j’en oublie des dizaines : des amis, des directeurs littéraires, des collèges, des lecteurs, etc.
J'ai aussi eu la chance de grandir dans une famille qui m'a encouragé dans cette voie. Ma mère, mon père et mon frère (et même mes oncles et mes tantes) m'ont toujours suivi dans mes aventures littéraires.
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