Comme vous pouvez le constater avec cet extrait, assez représentatif de l'ensemble, on est loin de la comédie romantique :
Elle remarque son corps émacié, sa peau étirée par des
crochets. Elle est disloquée, désarticulée, désaxée, brisée. Tous ses membres
adoptent une posture improbable; les os ont été déboîtés avant de se ressouder
dans cette position. Seule la poitrine se soulève au rythme d’une respiration
douloureuse.
Elle
vit… ça vit!
Nicole
se demande pourquoi l’autre n’essaie pas de se sauver. En rampant, en roulant,
n’importe comment pour quitter cet enfer. Elle a sa réponse quand elle constate
que les mollets et les biceps ont été charcutés. Peau, muscle, chair, nerfs,
tout a été arraché, ne laissant qu’une plaie cautérisée sur l’os.
Puis la rousse croise les yeux de l’autre. Des pupilles
mortes. Et la femme pousse un hurlement incompréhensible. Elle ne peut bouger
sa mâchoire défaite, ses dents ont été extraites, sa langue coupée, pourtant
elle met toute cette énergie dans ce cri inarticulé.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire