jeudi 9 mai 2013

Retour sur Boréal 2013 et autres divagations


La dernière édition du Congrès Boréal m’a rappelé bien des souvenirs. L’air de rien, depuis 1997, je n’ai raté que deux ou trois éditions de ce Congrès. 

Je ne suis pas particulièrement friand du rôle de panelliste sur les différentes tables rondes, mais j’ai eu beaucoup de plaisir sur la table ronde Sang d’encre, ou quand le polar se mêle à l’imaginaire et aux récits noirs aux côtés de François-Bernard Tremblay (animateur), Jonathan Reynolds, Philippe Roy et Philippe-Aubert Côté.  

J’ai abordé l'angle suivant : que ce soit en fantastique ou en science-fiction, on cherche à asseoir le réalisme du récit. En fantastique pour donner plus de poids à l'intrusion de l'élément fantastique, en science-fiction pour montrer la cohérence de cet univers autre. Le rôle du scientifique et du policier permet de créer ce sentiment de réalisme, car, par défaut on croit à leur vision rationnelle des choses. Mieux encore, que ce soit dans l'enquête policière ou dans l'enquête scientifique, on collige, étudie, analyse les divers éléments de l'histoire. Bref, cela permet d’asseoir le réalisme du récit. 

Dans mes suggestions de lecture dans le mélange policier et littérature de genre, ma principale idée va du côté de la bande dessinée avec l’œuvre d’Ed Brubaker. Il a été solide en polar pur (Criminals, Scenes of the crime et même certains Batman), en polar fantastique (Fatale) et en polar science-fiction/super-héros (Sleepers, Incognito et, encore une fois, certains Batman). 

Je crois malgré tout que la distinction des genres est davantage une question éditoriale qu’une question d’auteur. Mais le commentaire d’Hugues Morin est fort pertinent : pour définir le genre d’un texte hybride, il faut définir ce qui est au cœur du récit. Mais, encore là, certains textes sont difficiles à cloisonner dans les genres.

Sinon, le reste du Congrès fut impeccable. J’ai bien apprécié le Brouillard collectif sur les 6 brumes, sorte de Jeannette veut savoir autour de cet éditeur. Et, puisque ça a été annoncé officiellement, je peux reprendre l’information ici : L’Arracheur de rêves sera republié par cet éditeur dans une version augmentée avec une novella inédite (un texte assez costaud d’environ 20 000 mots).

Samedi soir, j’ai aussi assisté à mon premier lancement de Brins d’Éternité, bien que j’ai publié plusieurs textes dans ce magazine. Dans ce dernier numéro, on retrouve ma nouvelle L’homme qui faisait pousser les mots. Ce texte a gagné le deuxième prix du concours Les mille mots de l’ermite il y a quelques années, mais la version reproduite ici est plus longue et plus travaillé. Un merci spécial à Guillaume Voisine qui a fait du beau travail en direction littéraire. Un autre merci à Valérie Bédard pour la superbe illustration. Malgré tout, je suis un peu déçu que le lancement ait eu lieu en même temps que le maltraitement de texte.

Toujours sur le sujet du Boréal, j’ai décidé de m’impliquer. Je fais maintenant partie du conseil d’administration et je vais me joindre à l’équipe du comité organisateur pour l’édition de 2014 qui aura lieu à Québec.

Sinon, je reviens du Boréal avec plusieurs beaux souvenirs… et un projet de roman. Mais je ne peux en parler. C’est entre Jonathan Reynolds et moi.

Un peu de course

En plus, avec le beau temps, j’ai eu l’occasion de courir au canal Lachine. Une blessure à l’aine m’a ralenti considérablement (j’ai arrêté après 6 km au lieu de 10 pour éviter d’empirer la situation), mais ce fut somme toute agréable. D’ailleurs, je vais participer à ma première course officielle ce week-end : L’Éveil des plaines samedi. Un petit 5 km. J’espère le terminer en dedans de 22 minutes 30. Mais c’est dur à évaluer, car je n’ai jamais couru ce trajet et que ce sera ma première course avec un peloton. Alors, j’ignore l’impact que cela aura sur ma performance. Disons seulement qu’en haut de 25 minutes, je serai très déçu.

D’ailleurs, pour ceux qui s’intéressent à la course, je ne saurais trop conseiller la lecture de Courir au bon rythme de Jean-Yves Cloutier et Michel Gauthier publié aux éditions La Presse. Un guide pratique qui offre des conseils pour les coureurs de tout niveau. Ça m’a permis de me rendre compte que je faisais une grosse erreur dans mon entrainement : je cours trop vite en pratique. Ce qui fait que mon corps a plus de difficulté à récupérer. Je vais essayer de m’ajuster dès mes prochains entrainements. 

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