J'adore les contes et les conteurs. Je n'ai pas l'occasion d'en entendre aussi souvent que je le voudrais, mais j'apprécie l'expérience à chaque occasion. J'ai même un projet qui traine quelque part pour un spectacle de contes.
Le 1er juillet, j'ai assisté à un spectacle du conteur Fabien Cloutier dans le cadre du Festival Couleurs du Monde présenté à Sainte-Marie. Cloutier, qui est aussi acteur (on a d'ailleurs pu - ou non - le voir dans Watatatow), est originaire de Sainte-Marie, Il avait séduit le public (et ce blogueur) avec son spectacle « Scotstown », des contes urbains en milieu rural dans un langage cru... une espèce de fusion entre Fred Pellerin et Mike Ward.
Pour la Fête du Canada, il a présenté son tout nouveau conte, « Cranbourne », une œuvre dans la même veine où on retrouve certains des personnages pittoresques découverts dans « Scotstown ».
Quelques années ont passé depuis les événements de « Scotstown ». Le chum Chabot est maintenant marié et il a une petite fille. Il s'est bien assagi. Quant au narrateur, à 33 ans, il se rend compte que sa vie est un peu vide. Après une soirée qui tourne mal avec des amis qui veulent faire venir des prostitués de Montréal, le narrateur décide de faire quelque chose dans sa vie et de se trouver une blonde. Sa quête l'amènera à déménager à Sainte-Marie où il commencera une carrière dans l'usine des gâteaux Vachon. Il y rencontrera d'ailleurs une fille de Saint-Odilon-de-Cranbourne (countré de Dominic Bellavance) avec qui il vivra une grande histoire d'amour.
Ceux qui ne connaissent pas le conteur peuvent être dérangés par son style cru. Des sacres il y en a en masse. Par contre, Cloutier sait comment raconter une histoire et, malgré ou à cause de son côté colon, il rend son personnage sympathique. Personnellement, j'ai trouvé que l'ensemble était un peu moins solide que « Scotstown » et qu'il y avait certaines longueurs. Mais je n'ai rien noté de dramatique. Je suis convaincu qu'à force de présenter ce spectacle, Fabien Cloutier augmentera l'efficacité de ce texte qui est déjà solide. Personnellement, j'apprécie beaucoup le sens du punch de l'artiste qui a réussi à faire rire son public à plusieurs reprises au cours de la soirée. Une mention spéciale à sa description du Festival de la vache qui chie de Saint-Magloire (un peu comme il avait décrit Monu-Neige dans « Scotstowm »). Le plus fascinant, c'est que ce festival existe vraiment.
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