Ces deux livres sont très similaires à plusieurs niveaux, sur le plan de la thématique particulièrement. On y parle de la magie de l'enfance, de la fin de l'innocence, des mystères du passé. Le ton avec une belle ambiance forte en nostalgie. Je me rends compte que ce sont des thèmes qui résonnent beaucoup chez moi.
Pourquoi je parle de cela? Parce que je viens de livre un livre, qui bien qu'il ne soit pas à proprement parlé horrifique, rejoint beaucoup ces deux oeuvres par sa façon de présenter de façon convaincante la magie de l'enfance, Le Mystère du lac (A Boy's Life) de Robert McCammon.
C'est un livre un peu difficile à résumer sans tomber dans les généralités. Pour faire simple, on suit la vie de Cory (le garçon du titre anglais), un préadolescent de l'Alabama dans les années de l'après-guerre. Chaque chapitre peut se lire comme une courte nouvelle, un épisode de la vie de Cory qui se remémore sa jeunesse. Il y a bien une trame qui parcourt le livre, mais de façon plutôt lâche. En effet, cette année-là, Cary et son père ont assisté à une scène terrible : un homme, menotté à son volant de son véhicule, plonge dans les profondeurs du lac et le corps ne sera jamais retrouvé et personne ne sait de qui il s'agit, alors on ne parle même pas d'appréhender le coupable. Le jeune Cory tentera de résoudre ce mystère (celui du titre français), tout en traversant les épreuves qui marquent la fin de l'innocence (la découverte des filles, du rock and roll et des films de science-fiction, la façon de combattre les petits durs ainsi que de survivre à un professeur tyrannique et, plus généralement, le développement sa propre personnalité). Tout cela est raconté avec une belle touche de merveilleux et une grande place pour l'amitié. L'arrière-fond social et politique de la région est aussi dépeint avec la présence de la religion, la peur de l'autre et même le racisme propre à ces petites villes du Sud, la contrebande et la criminalité qui résulte de la prohibition.
Pour moi, la réussite d'une oeuvre fantastique provient de sa capacité à créer quelque chose de réaliste avant la fissure qui amène vers le surnaturel. Et quelque part, malgré nos différences, on a tous des expériences de jeunesse communes et ce livre brille par sa façon de raconter le passé à travers les yeux d'un enfant. J'ai quelques réserves sur la résolution du mystère (ça aurait mérité davantage de développement), mais il y a quelque chose de vrai dans ce livre qui le rend fascinant. De plus, McCammon est un excellent conteur que j'ai redécouvert ici avec une touche plus émotive que dans ces romans d'horreur (que j'apprécie en général).
Je crois qu'un autre élément qui explique pourquoi il m'est plus facile de vivre l'horreur dans les oeuvres qui traitent de l'enfance, c'est que j'ai découvert mon goût pour l'épouvante à cet âge. Je me souviens encore des délicieux frissons la première fois qu'on m'a raconté la légende de la veuve Corriveau. Je n’en ai pas dormi pendant une semaine, pourtant j'en redemandais. Et, quelque part, chaque fois que je lis un bon roman d'horreur (ou que j'écoute un film qui réussit à me faire frissonner), je redeviens cet enfant qui, malgré ses peurs, a besoin de sa nouvelle dose.
Pas la peine de dire que je recommande chaudement Le mystère du lac, un livre qui a gagné le Bram Stocker's Award en 1991 et le World Fantasy Award du meilleur roman en 1992. C'est Jonathan Reynolds qui m'en a parlé le premier. Il m'a dit que si j'avais aimé Ça et Nuit d'été, je ne pourrais pas me tromper. Que c'était à la fois similaire et différent, même si c'est difficile de préciser de quelle façon. Il avait bien raison.
Pourquoi je parle de cela? Parce que je viens de livre un livre, qui bien qu'il ne soit pas à proprement parlé horrifique, rejoint beaucoup ces deux oeuvres par sa façon de présenter de façon convaincante la magie de l'enfance, Le Mystère du lac (A Boy's Life) de Robert McCammon.
C'est un livre un peu difficile à résumer sans tomber dans les généralités. Pour faire simple, on suit la vie de Cory (le garçon du titre anglais), un préadolescent de l'Alabama dans les années de l'après-guerre. Chaque chapitre peut se lire comme une courte nouvelle, un épisode de la vie de Cory qui se remémore sa jeunesse. Il y a bien une trame qui parcourt le livre, mais de façon plutôt lâche. En effet, cette année-là, Cary et son père ont assisté à une scène terrible : un homme, menotté à son volant de son véhicule, plonge dans les profondeurs du lac et le corps ne sera jamais retrouvé et personne ne sait de qui il s'agit, alors on ne parle même pas d'appréhender le coupable. Le jeune Cory tentera de résoudre ce mystère (celui du titre français), tout en traversant les épreuves qui marquent la fin de l'innocence (la découverte des filles, du rock and roll et des films de science-fiction, la façon de combattre les petits durs ainsi que de survivre à un professeur tyrannique et, plus généralement, le développement sa propre personnalité). Tout cela est raconté avec une belle touche de merveilleux et une grande place pour l'amitié. L'arrière-fond social et politique de la région est aussi dépeint avec la présence de la religion, la peur de l'autre et même le racisme propre à ces petites villes du Sud, la contrebande et la criminalité qui résulte de la prohibition.
Pour moi, la réussite d'une oeuvre fantastique provient de sa capacité à créer quelque chose de réaliste avant la fissure qui amène vers le surnaturel. Et quelque part, malgré nos différences, on a tous des expériences de jeunesse communes et ce livre brille par sa façon de raconter le passé à travers les yeux d'un enfant. J'ai quelques réserves sur la résolution du mystère (ça aurait mérité davantage de développement), mais il y a quelque chose de vrai dans ce livre qui le rend fascinant. De plus, McCammon est un excellent conteur que j'ai redécouvert ici avec une touche plus émotive que dans ces romans d'horreur (que j'apprécie en général).
Je crois qu'un autre élément qui explique pourquoi il m'est plus facile de vivre l'horreur dans les oeuvres qui traitent de l'enfance, c'est que j'ai découvert mon goût pour l'épouvante à cet âge. Je me souviens encore des délicieux frissons la première fois qu'on m'a raconté la légende de la veuve Corriveau. Je n’en ai pas dormi pendant une semaine, pourtant j'en redemandais. Et, quelque part, chaque fois que je lis un bon roman d'horreur (ou que j'écoute un film qui réussit à me faire frissonner), je redeviens cet enfant qui, malgré ses peurs, a besoin de sa nouvelle dose.
Pas la peine de dire que je recommande chaudement Le mystère du lac, un livre qui a gagné le Bram Stocker's Award en 1991 et le World Fantasy Award du meilleur roman en 1992. C'est Jonathan Reynolds qui m'en a parlé le premier. Il m'a dit que si j'avais aimé Ça et Nuit d'été, je ne pourrais pas me tromper. Que c'était à la fois similaire et différent, même si c'est difficile de préciser de quelle façon. Il avait bien raison.
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