vendredi 24 octobre 2014

Suggestions de livres d’horreur

Qui dit Halloween dit aussi peur, horreur et frisson. L’Halloween, c’est le moment où les vampires, les zombis et les autres monstres sortent de leur cachette pour faire la fête. Pour souligner l’événement en lecture, voici quelques suggestions de livres parfaits pour cette célébration automnale.

Une série mêlant mystère et horreur

Les Éditions de Mortagne viennent de lancer une nouvelle série intitulée Cobayes. Chaque livre de la série est écrit par un auteur différent (sept en tout) et fait découvrir une compagnie pharmaceutique qui utilise leurs patients comme cobayes dans une étude dont les effets secondaires sont insoupçonnés.


Le premier livre de la série, Anita, a été écrit par Marilou Addison, une auteure qui avait déjà plongé dans l’horreur, mais dans le cadre de romans pour adolescent. Elle nous invite ici à découvrir l’histoire d’Anita, une femme carencée au possible qui souffre d’anorexie. Si elle décide de participer aux essais cliniques pour une étude pour contrôler l’anxiété, c’est seulement pour une raison : un des effets secondaires annoncés est la perte de poids. Elle voit ainsi un moyen d’atteindre le poids symbolique de 100 livres.

Seulement, des effets imprévus auront des conséquences sur sa vie. D’abord, une violence qui la gruge de l’intérieur. Et une faim impérieuse, qu’elle se doit d’assouvir. Un appétit immense pour la viande, de plus en plus saignante.

Je dois admettre que j’ai eu de la difficulté à me plonger dans ce récit raconté du point de vue du principal protagoniste, car Anita a quelque chose d’antipathique. Cela nuit à l’identification. Par contre, la plume de l’auteur a quelque chose d’envoûtant et, après quelques pages, je me suis retrouvé happé par ce récit, à toujours vouloir savoir ce qui va se passer ensuite. Il n’y a pas de fantastique ou de magie ici, mais il s’agit clairement d’une histoire d’horreur, surtout psychologique. L’auteur n’épargne personne, surtout pas le lecteur. Le rythme est bon, le suspense prenant et il y a quelques scènes horribles à souhait (bien que l’auteur ne verse jamais dans la surenchère de détails sanglants). Bref, une belle réussite qui donne envie de lire les autres titres de la série.

Horreur et humour

Quand on parle d’horreur dans la francophonie canadienne, le nom de Patrick Senécal vient tout de suite à l’esprit. Cet automne, il a publié le quatrième tome qui vient conclure la série des Malphas dans un feu d’artifice grand-guignolesque. Intitulé La grande liquidation, ce roman met un point final aux aventures de Julien Sarkozy. Dans cette ultime enquête, il va enfin découvrir les mystères enfouis dans la cave du Cégep Malphas sur fond de manifestation de carrés rouges.


Pas la peine de dire qu’avant de plonger dans ce livre, il faut lire les trois tomes précédents. Dans cette œuvre atypique, l’auteur mélange brillamment humour et horreur pour offrir un récit décapant. C’est souvent gros, mais l’auteur a un tel don de conteur qu’on ne peut s’empêcher de continuer la lecture pour voir jusqu’où il peut se rendre…

Cette série est publiée aux Éditions Alire. Dans le premier tome, on suit Julien Sarkozy, un professeur qui a quitté son emploi au Cégep de Drummondville dans des circonstances nébuleuses. Il se retrouve ainsi au Cégep de Malphas à Saint-Trélouin, un lieu qui semble attirer les événements (ainsi que les gens bizarres). Dans les romans suivants, on explore davantage les dessous sordides de ce petit patelin où toutes les horreurs sont possibles.

Âmes sensibles, s’abstenir

La maison d’édition Les Six brumes a publié le premier roman de Frédéric Raymond intitulé Jardin de chair. Premier commentaire : la couverture du livre est magnifique et elle donne bien le ton du roman. Il s’agit d’un récit d’horreur psychologique avec quelques scènes assez explicites et très peu ragoûtantes. Vous êtes avertis.


On y suit l’histoire d’une jeune femme, Chrystabel. Elle est plutôt gentille, si ce n’est d’un petit problème de génétique : elle doit se nourrir de chair humaine. Au-delà des moments d’horreur, ce court roman (moins de 200 pages) est intéressant par la psychologie du personnage tourmenté, déboussolé, tiraillé entre son humanité et sa part d’ombre. De plus, l’auteur parvient à créer une ambiance malsaine à souhait par moment. C’est un excellent premier roman, très bien écrit. Mentionnons que l’auteur est aussi éditeur d’une petite maison d’édition spécialisée dans l’horreur : la Maison des viscères.

Secteur jeunesse

Il y a aussi une collection spécialisée en horreur pour les plus jeunes (autour de 8 à 12 ans), Zone frousse aux éditions Les Z’ailées. Chacun de ces petits livres comprend une histoire indépendante. Il n’y a pas (ou rarement) de personnages récurrents. On en trouve pour tous les goûts. Les deux dernières parutions sont Les mots de la mort de Kevin Girard et Terrificorama de Jonathan Reynolds.


Terrificorama joue habilement avec la peur dans un récit bien adapté à son public. Il y a quelques raccourcis faciles à l’occasion, mais l’ensemble est bien mené et les jeunes amateurs de sensations fortes vont y trouver leur compte. Amélie se joint à un groupe d’amateurs d’histoire lugubre pour créer une revue qui traite des lieux hantés de leur ville. Ce qui les amènera à visiter l’ancienne école primaire de la ville, abandonnée depuis longtemps. Et le petit groupe plongera alors dans l’horreur.



J’ai un peu plus de réserve sur Les mots de la mort. Il manque un peu d’explications par endroits, mais là aussi les plus jeunes devraient se payer une belle frousse. À quelques heures d’animer le spectacle de fin d’année, William et Virginie apprennent qu’une malédiction sévit. Il suffirait de prononcer un seul mot sur la scène pour que tout tourne en réel cauchemar. En plus, quelqu’un prépare un plan monstrueux… À nos amis de découvrir qui.

2 commentaires:

Carl a dit...

Super liste, mon cher :)

J'espère avoir aussi droit à une belle critique quand mon livre sortira :)

Sur mon blogue, j'essaie d'écrire une série de billets sur le projet Cobayes. Viens voir ça si ça t'intéresse :D

M a dit...

C'est donc une belle saison pour l'horreur au QC!