jeudi 16 juin 2016

Ma vie Rouge Kubrick

J'ai lu un ovni littéraire dernièrement, Ma vie Rouge Kubrick de Simon Roy. Ce n'est pas une nouveauté, le livre est paru en septembre 2014 et a gagné le Prix des libraires du Québec en 2015. Par contre, malgré les critiques positives que j'ai lues sur ce livre, ça a pris un moment avant de me le procurer. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. 



Voici le résumé de l'éditeur : « The Shining, de Stanley Kubrick, cette histoire étrange située dans un hôtel où s'installent hors saison un écrivain, sa femme et leur garçon aux pouvoirs extrasensoriels, a impressionné une foule de spectateurs depuis sa sortie en 1980. C'est à l'âge de dix ans que Simon Roy a découvert ce film, médusé par une réplique : « Tu aimes les glaces, canard ? » Depuis, il l'a revu au moins quarante-deux fois, sans doute parce qu'il « contient les symptômes tragiques d'une fêlure » qui l'habite depuis des générations. La relation méticuleuse entretenue avec le maléfique récit lui aura permis d'intégrer les éléments troubles de sa « généalogie macabre », d'en accuser le coup. Un ouvrage singulier, stupéfiant. »

En effet, il s'agit d'un ouvrage singulier. Ce n'est pas un roman, mais ça se lit comme si c'en était un. Ce n'est pas un essai, bien que par moment, ça en soit un sur l'œuvre de Kubrick et, surtout, sur le film The Shining. Ce n'est pas un témoignage ou un fait vécu, bien que l'auteur s'y mette à nue et parle de sa « généalogie macabre », les malheurs qui ont touché sa famille et particulièrement sa mère jusqu'à son suicide. Le tout est raconté sans fausse pudeur. Bref, ce livre est plus facile à définir par ce qu'il n'est pas que par ce qu'il est. En effet, c'est plein de choses à la fois. Heureusement, l'auteur évite l'effet fourre-tout ou patchwork et offre un tout cohérent, sensible et, pour tout dire, fascinant. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un livre à cette vitesse. Chaque chapitre, très court, a son rythme et son ambiance propre et la première chose dont on se rend compte, c'est qu'on a lu le suivant et l'autre d'après et… je crois que vous avez compris le principe.

Je crois que j'ai déjà croisé Simon Roy dans un salon du livre et je sais qu'on a des connaissances communes, pourtant je ne le connaissais pas. J'avais lu certaines de ses critiques dans Alibis, mais sans plus. Je peux dire que maintenant, j'ai bien l'intention de lire son prochain livre. En attendant, je crois que je vais réécouter The Shining

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