mercredi 26 mars 2014

Et une nouvelle publication

Il y a quelques semaines est parue ma nouvelle Le lendemain les gens parleront de folie collective dans le numéro 37 de Brins d'éternité. J'avais omis d'en parler ici, mais la parution de cette critique me donne l'occasion de revenir sur cette publication.

C'est un texte qui est particulier pour moi, il traite de la paternité, un sujet qui était au coeur de mes préoccupations lorsque j'ai écrit la première version de ce texte. Ma blonde attendait notre premier enfant et j'étais dans une phase d'écriture particulièrement prolifique. Ça a pris du temps, mais la plupart des textes de cette période sont maintenant publié. En fait, il s'agit d'une réécriture de ma nouvelle L'homme qui aimait Génération X, mais il ne reste à peu près plus rien de la version originale. Je n'avais pas réussit à capter l'essence de ce texte dans cette première mouture écrite en 1999 ou 2000. Je voulais faire vivre un spectacle de musique sur les plaines d'Abraham qui virent en moment de folie collective inspirée par la voix du chanteur. J'ai réussi dans Le lendemain les gens parleront de folie collective, mais c'est devenu beaucoup plus que ça. En fait, la scène sur les plaines n'est qu'une toute petite pierre dans l'édifice, et pas nécessairement la plus intéressante.

J'avais soumis Le lendemain les gens parleront de folie collective au concours de la revue Solaris en 2008 ou 2009. Le jury avait remarqué le texte, mais le jugeais trop peu fantastique pour une publication dans la revue. Je suis content qu'il soit maintenant repris dans Brins d'éternité car, à mon sens, c'est ce que j'ai écrit de plus mature et de plus abouti. C'est mon texte préféré dans ma production. L'histoire se passe en grande partie à Haïti. Un pays dévasté... et pourtant au moment où j'ai commencé l'écriture, on ne parlait pas encore de ce fameux tremblement de terre qui a fait la une des journaux. À bien des niveaux, c'est un hommage à cette île (ou moitié d'île plutôt). Dans les premières versions je jouais un peu trop avec les effets de style pour le bien de l'histoire, mais je crois qu'il reste encore ce mouvement dans le récit. Comme la marée. Ou les vagues, qui viennent lécher l'île et repartent. Ces moments tranquilles qui précèdent l'horreur.

Et, comme dans le cas du tremblement de terre : il y a un moment de folie, ça fait la une des journaux, puis on rationalise, avant d'oublier. Jusqu'au prochain moment de folie.

Je vous laisse sur la superbe couverture de ce numéro :




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