S’il y a une partie du travail de création
qui, pour moi, a conservé son côté presque mystique, c’est bien le titre. Alors
que c’est possible de s’asseoir et de travailler à peu près toutes les phases
de la création d’une histoire, le titre a toujours échappé à ce processus pour
moi. La plupart du temps, je le trouve dès la naissance du projet… quand ce n’est
pas le cas, je peux ramer aussi longtemps que je le veux, il va finir par se
pointer quand il le voudra bien.
Je suis en train d’apporter les dernières
corrections sur un livre que j’ai amorcé il y a un an et ce n’est qu’hier soir
(alors qu’il ne me reste que quelques heures de travail à effectuer) que le
titre s’est imposé : La mémoire charcutée.
Ce qui est merveilleux à mon sens, c'est qu'une fois que le titre a été trouvé, c'est comme s'il avait toujours fait partie de l'oeuvre. Je ne pourrais imaginer l'histoire sans.
2 commentaires:
J'admire les gens qui trouvent des titres cool! :) "Comme le goût d’un souvenir qui meurt sur la langue", c'est magnifique.
De mon côté, je change souvent de titre en cours d'écriture et je dois souvent me creuser la tête longtemps pour trouver un titre final potable (parce que mes titres sont rarement bons) une fois que le texte est terminé.
Seule exception à cette règle : L'enchanteresse portait des Levis', nouvelle écrite à partir du titre. Mais le titre vient de Vincent, pas de moi!
Comme quoi le rapport au titre dépend d'une personne à l'autre. Quand je trouve le bon titre, c'est un des moments que je préfère dans le processus de création, mais ça a tendance à m'agacer quand je recherche et que le non m'échappe.
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