Les mots. Ils peuvent nous transporter ailleurs.
La première fois que j’ai parlée à Pierre-Luc Lafrance, je ne me doutais pas qu’il écrivait. J’étais au Salon du livre de Montréal, tout content d’avoir obtenu l’autographe de Patrick Senécal pour Aliss. J’en ai ensuite profité pour fouiner dans le kiosque des éditions Alire. Et voilà qu’un inconnu m’a abordé :
- Avez-vous des questions sur nos livres?
- Euh… non.
Et c’était bien vrai. Je n’avais pas de questions précises sur les livres devant moi. Notre conversation ne s’est pas arrêtée pour autant. Elle ne faisait que commencer. Nous avons jasé de cinéma de genre, surtout des films de John Carpenter. De lecture aussi, bien sûr. Et de Lovecraft.
Mais ce que je retiens le plus de ce premier contact, c’est la facilité avec laquelle Pierre-Luc Lafrance a rendu l’heure qu’a durée notre discussion diablement intéressante. Je n’ai vraiment pas vu le temps filer. D’un sujet à l’autre, il me conduisait dans des dédales surprenants et inattendus. Et pour dire vrai, j’étais déçu de devoir partir.
Quelques années plus tard, j’ai appris qu’il écrivait et que sa première publication datait de 1998. Quand j’ai pu mettre la main sur ce qu’il écrivait, j’ai découvert un auteur de talent, au style page-turner. Mais surtout qu’il était très varié comme écrivain. Il ne se contentait pas de rester cloisonner dans un seul genre ou dans un seul fanzine. De Proxima à Horrifique, en passant par L’écrit primal… il partageait son imaginaire aux lecteurs québécois mais également européens.
Pierre-Luc Lafrance fut le premier représentant de cette génération de jeunes auteurs de la Science-Fiction et du Fantastique Québécois qui émergea aux alentours du bogue de l’an 2000 (dont font partis Ariane Gélinas, Mathieu Fortin, Caroline Lacroix, et moi-même, entres autres noms). Le premier à publier, le premier à fonder un fanzine, le premier à participer au congrès Boréal…
J’ai lu la plupart de ses écrits. J’ai aimé ses romans, mais ce sont surtout ses nombreuses nouvelles (publiées dans plusieurs revues et fanzines) qui m’ont interpellé. Pour moi, lire une histoire de Pierre-Luc Lafrance, c’est comme la toute première conversation que j’ai partagée avec lui - et les suivantes, d’ailleurs -, c’est de ne pas voir le temps filer, c’est ne jamais savoir dans quel univers nous allons entrer, c’est de vivre des intrigues diablement intéressantes. Et pour dire vrai, je suis toujours déçu de devoir partir.
Et toi, lecteur, es-tu prêt à partager une conversation avec Pierre-Luc Lafrance? Ou plutôt, avec son terrible L’Arracheur de rêve? Te voici donc sur le point de découvrir (ou redécouvrir) les différentes facettes de son imaginaire. Sont réunis dans ce recueil onze rêves et cauchemars qui vont désormais habiter tes nuits. Parce que le sommeil, lui, te sera arraché et ton existence ne sera plus qu’un rêve étrange.
Les mots. Ils peuvent nous transporter ailleurs.
Surtout ceux de Pierre-Luc Lafrance.
Petit rappel : la prévente est toujours en cours pour les nouveautés de l’automne de la maison d’édition Les Six Brumes. Pour ceux que ça intéresse, le 25 mai, 70 personnes avaient participé ce qui a permis d’atteindre 69 % de l’objectif (4 156 $). Ceux qui souhaiteraient précommander mon livre ou certaines des autres excellentes œuvres qui sont au programme peuvent le faire ici.
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