Quand Jonathan Reynolds et Guillaume Houle m’ont approché pour rééditer L’Arracheur de rêves, ça a été une surprise, dans le sens très joyeux du terme. Différents aléas du monde de l’édition ont fait en sorte que l’édition originale n’a jamais pu atteindre son public. Dès la sortie, les choses se sont mal engagées : l’éditeur a changé de distributeur peu avant le lancement, alors le livre n’a pas pu être livré à toutes les librairies. Quand les choses sont rentrées dans l’ordre, ce n’était déjà plus une nouveauté, alors toute une fournée de nouveaux livres a pris les meilleurs endroits en librairie, et le livre est passé inaperçu.
Même le lancement a été compliqué, à cause de frictions avec l’éditeur. D’ailleurs, il allait déposer son bilan quelques mois plus tard. Je croyais à ce moment que ça mettait un point final à l’aventure éditoriale houleuse de ce livre… Et ce fut le cas, jusqu’à ce que les gens des Six Brumes me contactent.
Je me suis longtemps questionné sur un aspect primordial dans le cas d’une réédition : est-ce que je devais réviser, voire même réécrire, ce recueil? Finalement, j’en suis venu à la conclusion que c’était préférable de le conserver en l’état. Pas qu’il est parfait, mais plutôt que, si je devais le retravailler, je ferais les choses autrement, je changerais des éléments-clés, réécrirais plusieurs passages, changerais de point de vue et, au final, ce ne serait plus le même livre. Et je pense que le jeune auteur que j’étais lors de la rédaction de ce livre mérite qu’il soit lu, avec ses qualités et ses défauts.
J’ai plutôt choisi d’ajouter au livre. Ce qui devait d’abord être une nouvelle inédite qui viendrait enrichir l’ensemble, est devenu, au fil du temps, une novella (presque un petit roman). Dans ses pas témoigne davantage de ce que je fais maintenant. C’est en quelque sorte le carrefour de tous mes champs d’intérêt : le conte, la fantasy, le policier et même l’horreur… Un peu comme le recueil L’Arracheur de rêves, auquel il fait écho de bien des façons.
Au final, vous avez deux histoires pour le prix d’une. On peut aussi voir ce livre comme la conversation entre deux auteurs : un jeune fringant et un autre, pas tellement plus vieux, une dizaine d’années, mais plus mature… du moins je l’espère.
Bonne lecture,
Pierre-Luc Lafrance
Petit rappel : la prévente est toujours en cours pour les nouveautés de l’automne de la maison d’édition Les Six Brumes. Pour ceux que ça intéresse, mardi soir (le 19 mai), 57 personnes avaient participé ce qui a permis d’atteindre 57 % de l’objectif (3416 $). Il reste encore un mois à la prévente qui se termine le 19 juin. Ceux qui souhaiteraient précommander mon livre ou certaines des autres excellentes œuvres qui sont au programme peuvent le faire ici.
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