mardi 15 octobre 2013

Quand la forme nuit au fond

Je devrais être plus actif dans les prochains mois en termes d’écriture. D’ailleurs, je viens de terminer les corrections sur une nouvelle intitulée « Le lendemain, les gens parleront de folie collective ». Ce texte devrait paraître dans un prochain numéro de Brins d’éternité. 

C’est un texte dont la première version date de quelques années. Je me souviens de l’avoir écrit lorsque mon plus vieux avait quelques mois… il a maintenant 4 ans et demi. Ça en dit beaucoup sur mon assiduité dans l’écriture dans les dernières années. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que le texte traite de la paternité et de la relation père-fils. Le texte parle aussi beaucoup d’Haïti. Dans le propos, c’est évident, mais aussi dans la forme.

En effet, sur ce texte, je voulais que dans le rythme des phrases, dans le choix des mots et des répétitions, on ait l’effet d’une île battue par les vagues. Les vagues sont aussi présentes dans le rythme avec de fréquents passages du passé au présent.

J’aime beaucoup ce texte, mais je me rends compte lors de la correction que j’avais mis tant d’emphase sur ce jeu des vagues dans le texte que j’en oubliais le but premier du récit : raconter une histoire. J’ai décidé, au stade de la direction littéraire, de ne pas parler de mes intentions et de voir ce qui me serait conseillé. Il en ressort que certains tics d’écriture qui étaient voulus de ma part, ainsi que plusieurs répétitions nuisaient à la lecture. Que la forme nuisait au fond. Après les corrections, je crois que l’image de l’île qui transcendait le texte est encore là, même si moins présente. Mais je crois surtout que le récit est plus clair et plus agréable à lire. On peut voir ce texte comme une métaphore d’Haïti, mais j’espère surtout que les lecteurs y trouveront un récit qui leur parle.

1 commentaire:

Gen a dit...

J'avais fait le même genre d'exagération sur la forme dans la première version de Trois coups l'annoncent (style télégraphique à l'infinif). Isa et mon chum m'avaient ramenée sur terre! ;)

Bien hâte de lire cette nouvelle marquée par les vagues! :)