dimanche 20 octobre 2013

Première journée : tout est sous contrôle

En planifiant ce périple, bien que j'affichais une confiance inébranlable (ou presque), j'avais quelques doutes, quelques peurs. Particulièrement sur la question des bagages. Au cours des derniers jours, je regardais la pile de boîtes de stock qu'on devait amener s'agrandir et je me disais : « On n'amènera jamais TOUT ça ! » Eh bien, sachez-le, tout est entré, à part quelques boîtes dans la section des peut-être. N'empêche que de faire le tri de l'essentiel et du superflu dans ce qu'on a dans une maison, amène à se questionner sur nos choix.

Non, la difficulté du jour n'est pas venue de là… En fait, avec l'aide de mon ami Sarto, de mon amour et de mon beau-père, mettre les bagages dans la vannette et dans le coffre de toit que j'ai acheté en prévision de ce voyage, a pris environ deux heures 30.

La difficulté du jour n'est pas venue non plus de la route en tant que telle. Les 500 km qui me séparaient de Mont-Laurier se sont déroulés sans heurts. J'ai arrêté 15 minutes pour mettre de l'essence et me dégourdir les jambes (ainsi qu'appeler ma conjointe pour la rassurer).

Non, le problème fut de gérer les pleurs de mon plus grand qui a fondu en larmes quelques minutes avant mon départ (que je remettais sans cesse, car moi-même j'étais déchiré à l'idée de me séparer des miens). Lorsque je lui ai dit que je devais partir, il s'est mis à pleurer. Il ne voulait pas que je parte sans lui. Trouvais que c'était trop long deux semaines avant de me rejoindre. Et de le voir pleurer, ça m'a fait pleurer et ça m'a mis tout à l'envers.

Sinon, que dire ? J'adore les livres audio. Je suis en train d'écouter un Maxime Chattam et j'adore mon expérience (un premier livre audio pour moi, mais je me suis prévu 60 heures de livre pendant ce voyage). Demain, arrêt à Malartic pour dîner avec ma grand-mère et ma tante Lise. Et je devrais dormir à Hearst.
Je mentirais si je disais que je ne suis par nerveux. On ne quitte pas sa province, ses amis, sa famille pour une autre province (tout de même à 6 000 km) sans ressentir un flot d'émotion. Un autre milieu, un univers majoritairement anglophone (bien que près de 15% de la population soit francophone), un autre emploi. Heureusement, je vais travailler dans un domaine que je connais bien (diriger le journal L'Aurore boréale) et dans un milieu francophone. Ce serait ça de moins pour l'adaptation. Mais j'ai bien hâte de vivre cette aventure et, surtout, que ma famille me rejoigne le 1er novembre (hey oui, je vais rater l'Halloween et la fête de Marie-Pierre pour une deuxième année consécutive).

Petit commentaire sur le travail : j'ai appris que le journaliste en poste depuis un peu plus de deux ans quittait le journal pas mal à mon arrivée. Je vais donc devoir m'acclimater à ce nouveau milieu avec un nouveau journaliste qui arrivera de Montréal peu après moi. Ça ajoute au défi, puisque nous serons deux à devoir créer un réseau de contacts. Mais en même temps, cela va me permettre de commencer sur de nouvelles bases et j'aime bien l'idée de devoir faire du travail de terrain afin de développer mon réseau. 
Si tout va bien, j'arriverai au Yukon vendredi et à Whitehorse samedi. D'ici là, je vous tiens au courant du voyage sur ce blogue.

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