Dans les dernières semaines j’ai surtout parlé du spectacle
et du livre Faits divers et autres curiosités. Dès demain, je vais utiliser ce
petit jardin numérique pour parler de la réédition de L’Arracheur de rêves
puisque la prévente annuelle de la maison d’édition Les Six Brumes commence le
4 avril. Alors il ne me reste que ce soir pour vous entretenir de ma plus
récente publication, Projection privée, qu’on retrouve dans les pages du numéro 194
de la revue Solaris. Il s’agit de ma quatrième publication dans la plus vieille
revue francophone de science-fiction et de fantastique toujours en activité. Et
je suis en très bonne compagnie puisqu’on y retrouve, entre autres, les textes
de deux auteurs que j’apprécie beaucoup : Natasha Beaulieu et Frédérick
Durand.
Projection privée est une nouvelle que j’ai écrite dans ma
dernière période de création intense avant d’arriver au Yukon, en 2008-2010. J’ai
écrit certains de mes meilleurs textes lors de cette période qui a commencé,
grosso modo, avec l’annonce que ma conjointe était enceinte de notre premier
enfant et le moment où elle m’a annoncé qu’elle portait notre deuxième enfant.
C’est dans cette période que j’ai aussi écrit Le lendemain, les gens parleront
de folie collective, Baptême de sang, Comme le vent qui s’écoule entre nos
doigts, Du viol comme d’une solution au mal de vivre et la première version de
Dans ses pas (qui va paraître sous peu). Après j’ai connu une grosse remise en
question. En partie parce que j’avais l’impression d’avoir atteint une nouvelle
maturité dans mon écriture et que les résultats n’étaient pas là. J’avais plus
de difficulté qu’avant à trouver une niche pour mes créations ou il arrivait
des contretemps inexpliqués. Ce fut particulièrement le cas de Projection privée
qui a été accepté pour un projet d’anthologie… qui n’a jamais vu le jour.
Le texte a dormi dans les limbes de mon ordinateur pendant
des mois (années) avant que je ne décide de le dépoussiérer dans le cadre d’un
atelier d’écriture avec Jean-Louis Trudel. Ce qui m’a convaincu de l’intérêt de
le soumettre. C’est cette version que vous pourrez lire dans Solaris.
Quand je remonte dans mes souvenirs, je me rappelle qu’à la
base je croyais écrire une histoire policière avec cette idée : des
réalisateurs sans talent décident de se venger d’un critique de film qui les démolit
régulièrement. Puis, en cours d’écriture, ça a bifurqué pour devenir une
histoire fantastique horrifique avec une bonne dose d’humour… très noir.
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