Ça fait bizarre ce matin de me lever et de ne pas avoir à me dépêcher pour aller où que ce soit. Alors, je paresse. Et aussi ridicule que cela paraisse, je dois me battre pour ne pas laisser la culpabilité me gagner. Ça devrait rentrer dans l'ordre… sinon je suis sûr qu'il y a un bon psy à Whitehorse.
Hier, après vous avoir écrit, j'ai parlé au téléphone à ma mère, j'ai acheté certains produits essentiels à l'épicerie (pas trop, je dois laisser la maison vide ou presque jusqu'à lundi, car une femme va venir pour le grand ménage) et j'ai repéré certains lieux importants (mon travail et le Canada Games Center, deux lieux qui sont accessibles à pied lorsqu'il ne fera pas trop froid). Ensuite, je suis rentré. J'ai croisé mon voisin (on habite un jumelé ici), un type fort sympathique qui a deux gars de 2 et 4 ans. Bref, ça va faire cinq garçons dans le même pâté de maisons. Ensuite, j'ai exploré la maison avec attention. Les couleurs sont belles (pas besoin de repeinturer), c'est plus petit que ce à quoi on est habitué, mais quand même pratique avec les trois chambres et la grande salle de bain à l'étage. Les deux grands vont partager une chambre plus petite que celle qu'il connaisse, mais il va y avoir de la place pour le lit superposé ou même deux petits lits simples si Jonathan a toujours peur de dormir en haut. Malgré tout, une maison vide a quelque chose de triste. Je me sentais moins à l'aise que dans la chambre d'hôtel : pas de Wi-Fi, pas de télévision. Et le deal avec les propriétaires, c'est que je pouvais dormir dans la maison dès mon arrivée, mais on ne prend possession que le 1er novembre, alors je ne peux pas sortir toutes mes choses avant qu'ils aient terminé le ménage et de vider la maison (il ne reste plus grand-chose à faire de ce côté). Cela a entraîné des situations cocasses : j'ai réussi à trouver dans le fatras dans ma voiture une couverture et un drap… mais pas d'oreiller. Et je suis un dormeur d'oreillers : plus il y en a mieux s'est, surtout quand je dors seul. Pas la peine de dire que la nuit a été ordinaire, pour être poli. Je l'ai d'ailleurs terminé sur le fauteuil. Heureusement, la maison est en grande partie meublée (laveuse-sécheuse, four, micro-ondes, table à manger, fauteuil, divan deux places, divan trois places, trois tables de salons et lit. Ça fait moins vide.
Revenons donc à hier soir, il était moins de 19 h et j'ai bien cru que je ne ressortirais jamais Trop fatigué pour lire ou même écouter un film, je ne désirais rien tant que de me coucher. Mais je me suis dit que si je n'allais pas au soccer, j'allais le regretter. C'était l'occasion de faire du sport après une semaine sans exercice en plus d'être une façon de rencontrer des gens. Alors, j'y suis allé.
J'ai pu visiter l'intérieur. On va avoir du fun avec les enfants : deux piscines dont une avec des jets d'eau et une glissade d'eau, un espace de jeux pour enfants comme un parc intérieur, un terrain de basketball/volleyball/badminton, un terrain de soccer intérieur, deux patinoires pour le hockey, une mini-patinoire pour les enfants, un centre de conditionnement physique complet, une piste de course intérieure, et j'en oublie sans doute. Et il y a des tas d'activités au programme pour tous les styles, tous les groupes d'âge : même un « adult nerf challenge » le lundi soir. Mais bon, je me suis rendu compte que parfois, certaines activités sont annulées faute de participants. Ce fut le cas pour le soccer. Mais bon, je ne me suis pas déplacé pour rien. J'ai pu voir du hockey sur les écrans géants (j'aurais pu aussi aller sur Internet, car le Wi-Fi est gratuit là-bas, mais je n'avais pas amené mon ordinateur). Ensuite, j'ai couru sur la piste de course. Située au troisième et dernier étage, elle permet de voir ce qui se passe plus bas… entre autres de voir le superbe terrain de soccer vide. J'ai arrêté rapidement. Je n'étais vraiment pas en forme et la fatigue me gagnait vraiment. Alors, je suis rentré à la maison. J'ai pris un bain en écoutant un livre audio. Et je me suis couché.
Ce matin, après avoir mangé, j'ai découvert les particularités de notre nouvelle maison : l'insonorisation entre les deux côtés n'est pas optimale. Je ne les entends pas souvent, mais quand ça court, ça cri ou ça rit trop fort, oui. J'ai aussi réalisé que je n'ai pas de réveil-matin (du moins pas à portée de main) pour me réveiller demain alors que je commence à travailler.
Aujourd'hui, je compte visiter, rencontrer les propriétaires pour qu'elles m'expliquent le fonctionnement de la maison, marcher dans notre quartier (Takhini East) et au centre-ville. Terminer une nouvelle qui m'a travaillé pendant le trajet (c'est une forme de road trip aussi, mais plus funeste) et, s'il y a des joueurs, aller au frisbee ce soir à 18 h. Et lundi, outre ma première journée de travail, j'ai plusieurs dossiers techniques à régler : appeler la compagnie d'électricité, car le compte est payé seulement jusqu'au 4 novembre, terminé le dossier de l'assurance auto et maison, appeler la compagnie de câble pour avoir la télévision, l'Internet et le téléphone et, enfin, vider la vanne.
Pour vous, cette description de la journée va suivre ce texte, mais sachez qu'il y a une pause entre les deux.
J'ai pu marcher dans notre quartier. Pas trop, car mes vêtements plus chauds sont dans le fond de la vannette et que je n'y aurai pas accès avant lundi soir. L'école primaire est à 5 minutes à pied. Bonne nouvelle, car Jonathan fera son entrée à la maternelle cet automne. Il pourrait aller à l'école francophone, mais j'aimerais que toute la petite famille revienne bilingue. De toute façon, avec l'école Vision (et son bagou naturel), il a de très bonnes bases.
Il y a plusieurs services à distance de marche : terrains de baseball, patinoire intérieure et patinoire extérieure. Les propriétaires nous avaient dit qu'il y avait un parc vraiment près de la maison. Je ne l'ai pas vu avec Google earth et je ne l'ai pas plus vu en passant en personne ce matin. Lors de leur passage, elles m'ont expliqué qu'on y accède par un petit sentier entre deux maisons. Et là, j'ai trouvé. J'étais sûr que c'était la cour de quelqu'un, mais non, c'est un joli parc et on peut accéder à des sentiers qui permettent de voir la ville en contrebas. Et ce n'est même pas à deux minutes à pied (au rythme des enfants). Marie-Pierre va être contente. Les propriétaires m'ont aussi montré comment fonctionnait le poêle à granule. Et depuis, je me laisse porter par la douce chaleur du poêle.
En parlant avec Marie-Pierre tout à l'heure, elle me demandait si les prix à l'épicerie étaient différents d'au Québec. Je me suis rendu compte que j'étais bien en peine de répondre : c'est elle qui fait l'épicerie à la maison. Par contre, je suis passé au Wal Mart tout à l'heure et je peux dire que pour les DVD et l'électronique en général, les prix se comparent à ceux du Québec… avec une taxe en moins, puisqu'il n'y a pas de taxes provinciales au Yukon.
Je dois acheter certains trucs pour meubler complètement la maison (un meuble pour la télévision, un lit superposé et une lampe pour le salon (seule pièce non éclairée en ce moment). Pour le moment, je me suis permis de prendre un oreiller et un rideau de douche. Et j'ai aussi parlé avec la responsable des ressources humaines de l'Association franco-yukonnaise duquel relève le journal. Je commence demain à 9 h 30. Ça aussi, ça va sonner le début d'une nouvelle aventure.
D'ici là, je compte écrire cet après-midi et jouer au frisbee ce soir.
Je vous laisse sur quelques photos de la maison (et de mes nouveaux meubles).
Le devant de la maison. On ne voit pas très bien, mais il y a un grand patio devant (et un aussi grand derrière). |
Le salon avec le poêle à granules. |
Cuisine et salle à manger. |
1 commentaire:
Wow, la maison m'apparaît avoir belle allure. Bon début dans ta nouvelle vie professionnelle. J'aime lire tous les détails de cette aventure et imaginer ton installation.
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