dimanche 3 mai 2015

Projection privée

Dans les dernières semaines j’ai surtout parlé du spectacle et du livre Faits divers et autres curiosités. Dès demain, je vais utiliser ce petit jardin numérique pour parler de la réédition de L’Arracheur de rêves puisque la prévente annuelle de la maison d’édition Les Six Brumes commence le 4 avril. Alors il ne me reste que ce soir pour vous entretenir de ma plus récente publication, Projection privée, qu’on retrouve dans les pages du numéro 194 de la revue Solaris. Il s’agit de ma quatrième publication dans la plus vieille revue francophone de science-fiction et de fantastique toujours en activité. Et je suis en très bonne compagnie puisqu’on y retrouve, entre autres, les textes de deux auteurs que j’apprécie beaucoup : Natasha Beaulieu et Frédérick Durand.


Projection privée est une nouvelle que j’ai écrite dans ma dernière période de création intense avant d’arriver au Yukon, en 2008-2010. J’ai écrit certains de mes meilleurs textes lors de cette période qui a commencé, grosso modo, avec l’annonce que ma conjointe était enceinte de notre premier enfant et le moment où elle m’a annoncé qu’elle portait notre deuxième enfant. C’est dans cette période que j’ai aussi écrit Le lendemain, les gens parleront de folie collective, Baptême de sang, Comme le vent qui s’écoule entre nos doigts, Du viol comme d’une solution au mal de vivre et la première version de Dans ses pas (qui va paraître sous peu). Après j’ai connu une grosse remise en question. En partie parce que j’avais l’impression d’avoir atteint une nouvelle maturité dans mon écriture et que les résultats n’étaient pas là. J’avais plus de difficulté qu’avant à trouver une niche pour mes créations ou il arrivait des contretemps inexpliqués. Ce fut particulièrement le cas de Projection privée qui a été accepté pour un projet d’anthologie… qui n’a jamais vu le jour.

Le texte a dormi dans les limbes de mon ordinateur pendant des mois (années) avant que je ne décide de le dépoussiérer dans le cadre d’un atelier d’écriture avec Jean-Louis Trudel. Ce qui m’a convaincu de l’intérêt de le soumettre. C’est cette version que vous pourrez lire dans Solaris.


Quand je remonte dans mes souvenirs, je me rappelle qu’à la base je croyais écrire une histoire policière avec cette idée : des réalisateurs sans talent décident de se venger d’un critique de film qui les démolit régulièrement. Puis, en cours d’écriture, ça a bifurqué pour devenir une histoire fantastique horrifique avec une bonne dose d’humour… très noir.

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