Depuis mon retour au Québec, j’essaie de m’impliquer
davantage du côté du conte pour poursuivre l’aventure amorcée au Yukon. Cet
automne, mon horaire ne me permettait pas d’assister aux rencontres du Cercle
des conteurs de Québec. J’ai remédié à cette situation depuis le début 2016.
Hier, j’assistais à ma deuxième rencontre de l’année et j’ai vécu une nouvelle
expérience. En effet, j’ai participé hier à une audition pour un spectacle qui
sera présenté par les Ami(e)s Imaginaires le 31 mars. Pour l’occasion, j’ai
offert une version bonifiée de mon histoire, L’homme qui faisait pousser des mots. En effet, dans la version
originale, le conte faisait environ 10 minutes et pour l’audition, je devais
offrir une histoire de 15 à 20 minutes. J’ai eu quelques bonnes idées pour
ajouter à l’histoire sans que cela donne du remplissage. Cela s’est très bien
passé et j’ai reçu des commentaires qui vont me permettre de m’améliorer en vue
de la deuxième audition qui aura lieu dans trois semaines. D’ailleurs, la
plupart des commentaires concernaient les ajouts que j’ai apportés avec des
pistes pour aller plus loin.
Petite réflexion ici : ça a fait bizarre de présenter
un conte devant des gens du milieu. Ce ne sont pas les mêmes réactions qu’avec
des spectateurs réguliers et je me sentais plus nerveux que d’habitude. Malgré
tout, j’ai adoré mon expérience et j’ai bien hâte de passer à la deuxième
étape.
J’ai aussi découvert quelque chose d’amusant. Jusqu’à
présent, j’avais toujours travaillé avec mon matériel. Mais lors de la rencontre
précédente, je me suis rendu compte que lorsque j’écoutais le conte d’un autre,
je pouvais le retenir assez facilement (sauf s’il y a du chant et de la gigue
en plus). Le lendemain ou le surlendemain, je peux raconter l’histoire à mes
enfants et, en quelque sorte, c’est plus facile pour moi de l’apprendre ainsi
que de réciter mes propres écrits. Je n’ai pas encore de réponse définitive
pour expliquer le phénomène, mais je crois que lorsque je fais mes récits, je m’attarde
plus (trop?) à la façon de le dire. Alors qu’avec l’histoire d’un autre, c’est
plus facile de jouer et de sortir du texte… À méditer.
3 commentaires:
Peut-être qu'il y aussi le phénomène des "diverses versions". Quand on écrit un texte, on en écrit souvent plus d'une version, avant de décider de "la bonne". Alors quand tu veux le raconter, tu as toutes les anciennes versions en tête qui te hantent et qu'il te faut délibérément écarter.
Tandis que quand c'est le texte d'un autre, tu n'as que cette version en tête.
En tout cas, pour moi c'est de même que ça marche! :p (J'ai la même facilité que toi à apprendre le texte récité par un autre... cela dit, j'ai jamais essayé de m'enregistrer pour voir si c'était une banale histoire de mémoire auditive vs visuelle).
Bravo pour la première audition. Si je comprends bien, tu es passé à travers et là tu en auras une seconde? :)
En effet, les versions multiples ont peut-être quelque chose à y voir. Toutefois, ça se peut que ce soit simplement une histoire de mémoire auditive vs visuelle, car, en effet, quand j'apprends un texte d'un livre, c'est plus dur.
Sinon, en effet, je passe à la seconde audition. J'étais pas mal nerveux dans l'après-midi, mais dès que je suis monté sur scène, tout est rentré dans l'ordre.
Permets-moi de tout de suite te dire merde pour la prochaine audition. Intéressant qu'ils demandent jusqu'à 20 minutes, on en accorde souvent moins. Heureusement, les contes s'étirent et se compriment. J'en ai un qui possède deux ou trois intros différentes et comporte une variété de détails facultatifs, si bien qu'il varie aisément de 8 à 12-15 minutes. À la longue, les anciennes versions dont parle Geneviève s'effacent, mais parfois au profit, non pas d'une seule bonne version, mais de quelques-unes qui sont toutes valables.
Pour ce qui est des récits des autres versus les siens, ça diffère pour moi. J'ai essayé d'inclure plusieurs contes traditionnels à mon répertoire et ça marche rarement. Parce que j'essaie trop de les décortiquer, peut-être, ou que je ne me donne pas assez de liberté pour les adapter à mon style... Je m'en tiens donc surtout à mes créations originales.
Je te souhaite d'aller loin avec tes histoires, et j'espère bien les entendre en personne un moment donné...
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