jeudi 21 juillet 2011

La Tempête

Il y a quelques jours, je suis allé voir la pièce « La Tempête » mise en scène par Robert Lepage. Présentée à l'amphithéâtre extérieur de Wendake, la pièce de Shakespeare a été présentée à la sauce amérindienne. En effet, la magie présente dans l'histoire, tout comme les costumes des esprits qui peuplent l'île, font directement référence à la nation autochtone.



Pour ceux qui ne connaissent pas « La Tempête », c'est l'histoire de Prospero, duc de Milan, et de sa fille qui vivent sur une île mystérieuse après avoir été jetés à la mer dans une barque au large des côtes italiennes à la suite d'un complot ourdi par le frère de Prospero. Sur l'île, ils rencontreront Caliban, qui va partager les richesses de l'île avec eux et, surtout, qui apprendra la magie des lieux à Prospero. Quelques années plus tard, Prospero aura l'occasion de se venger de ceux qui l'ont trahi alors qu'un bateau contenant les acteurs de la trahison qui a mené à son exil vogue près de son île. Il décide alors de déchaîner les éléments sur eux pour les amener à échouer sur son île.

On l'oublie souvent, mais Shakespeare a souvent frayé avec la fantasy comme c'est le cas ici. Je suis tombé en amour avec cet auteur à l'adolescence quand j'ai vu Le Marchand de Venise avec Gaston Lepage (que je n'allais plus jamais revoir du même œil ensuite tant son jeu était inspiré). J'aime beaucoup le théâtre de cet auteur. Pourtant, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs dans « La Tempête ». Par contre, ça se peut que cela s'explique par l'inconfort des bancs de l'amphithéâtre extérieur. Si je devais y retourner, j'amènerais assurément un coussin pour mes fesses.

La force de la pièce, et ce qui fait que je conseille à ceux qui le peuvent d'y assister, c'est sa mise en scène. Lepage a su utiliser le paysage naturel des lieux pour donner quelque chose de féérique. Quelques scènes sont restées gravées dans mon esprit longtemps après la présentation : entre autres une bataille d'esprits qui prenaient la forme de cerfs pour l'occasion sur fond de chants et de danse amérindienne.

Le jeu des acteurs est inégal, si certains sont exceptionnels, dont Marco Poulin dans le rôle de Caliban ou Nicolas Létourneau dans celui de Stéphano, j'ai trouvé que le roi et son fils manquaient de naturel dans leurs répliques. J'ai aussi été dérangé par les différents niveaux de langages : certains parlent en québécois et d'autres dans un langage plus précieux. Pourtant, je n'ai pas trouvé de logique à cela. Par exemple, si seul Caliban, le natif de l'île, parlait en québécois alors que les nobles parlaient un français de France, j'aurais compris, mais là, cela semblait aléatoire comme distribution des accents.

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